Reportage n° 26 : Pêche des carnassiers sur l’Orne (61)
Pour la dernière sortie de la saison, nous vous proposons de découvrir l’Orne dans sa partie amont au niveau d’Argentan dans le département de l’Orne. Pour débuter nous scindons l’équipe en deux groupes.
L’équipe constituée de Manu, Damien, Samuel et de Killian va rechercher les brochets à l’amont immédiat de la ville. En effet, juste avant d’arriver dans Argentan, l’Orne traverse une série de prairies humides dans lesquelles la Gaule Argentanaise, la Fédération de pêche de l’Orne et la municipalité ont aménagé des frayères à brochets, longées par un chemin de balade.
Ce secteur, est relativement lent en raison de la présence d’un barrage en aval à hauteur du plan d’eau communal. L’Orne large d’à peine 10m et profonde d’un mètre cinquante offre un profil relativement facile à pêcher. Les bordures sont constituées de joncs et de carex avec quelques aulnes qui offrent ombrage et systèmes racinaires que les brochets et les perches aiment particulièrement.
Le brochet est l’espèce à rechercher en priorité. Même si l’espèce est bien présente, les captures restent de taille modeste. Malheureusement pour les gars, les températures très basses la nuit précédente dues à un vent de nord-est n’ont pas joué en leur faveur et les brochets vont rester insensibles au passage de leurs leurres.
Benjamin, Philippe et moi-même allons prospecter la partie aval de la ville. Notre secteur, situé le long d’un sentier « découverte » aménagé par la municipalité dans cette ancienne zone industrielle, est constitué d’une succession de courants et de petites fosses. Pour faciliter les approches nous avons opté pour une prospection en marchant dans l’eau. Si la chose est très agréable à la belle saison, l’eau commençait à être vraiment froide et je déconseille cette pratique en hivers. Compte tenu du profil de la rivière sur cette partie, les ensembles légers dédiés aux perches et aux chevesnes étaient de circonstance.
Si c’était à refaire, j’opterai pour un ensemble type ultra léger pour la truite avec de mini leurres souples et de petites cuillères. Seules les perches étaient présentes. Nous allons observer une série de suivis, des poissons d’une vingtaine de centimètres, avant de capturer une dizaine de poisson de 10 à 30 centimètres. Les plus jolis poissons se trouvaient déjà dans les parties les plus profondes et dans les racines de bordure. Une pêche ludique qui peut réserver de belles surprises car certaines perches peuvent atteindre 40cm sur ce secteur et les gros chevesnes ne sont pas rares mais davantage mordeurs à la belle saison. Bien entendu, les brochets peuvent aussi créer la surprise.
Pour résumer : ces deux secteurs facilement accessibles et à proximité immédiate de la ville constituent l’occasion de faire une balade sympa avec la possibilité de toucher facilement quelques poissons de taille modeste.
Le troisième secteur est beaucoup plus campagnard. Nous nous rendons entre Argentan et Ecouché au lieu-dit : Le Logis sur la commune de Goulet.
Nous sommes ici au début du parcours de l’AAPPMA de la Gaule Ecubéenne, qui, tout comme la Gaule Argentanaise adhère à l’EHGO. L’Orne prend ici une autre ampleur. Large d’une vingtaine de mètres elle s’écoule tranquillement alternant quelques méandres et de jolies lignes droites avec des nombreux bois immergés et autres plaques de nénuphars qui offrent des postes tous plus jolis les uns que les autres. Dans la partie aval la profondeur dépasse les 2m.
Sur place nous retrouvons Christian Madelaine, président de la Gaule Argentanaise qui pratique au coup pour nous montrer le potentiel de l’Orne en poisson blancs. Ici la rivière est riche en gardons, gougeons et ablettes. Mais pour lui, comme pour nous, la brusque baisse des températures complique la pêche.
A la faveur d’un rayon de soleil du début d’après-midi un joli brochet se saisit de mon leurre au dernier moment. Il se décroche après un bref combat. Dans le même moment Benjamin se fait suivre par un plus petit mais sans suite. Nous descendons la rivière découvrant des bordures toutes plus jolies les unes que les autres. Killian se fait couper la queue de son leurre sans même sentir la touche. Benjamin a lui aussi un joli suivi avec deux attaques avortées. Un résultat un peu décevant au regard de la qualité du parcours. J’ai vraiment apprécié cette vallée encaissée avec ces arbres majestueux, la rivière et le cadre sont tout simplement splendides. Ce secteur est un des premiers peuplé correctement par les sandres. Il semble que la majeure partie des captures se fasse au vif. Compte tenu de la clarté de l’eau lors de notre visite, nous n’avons même pas tenté le coup. Si toutefois, il vous arrive de pratiquer le secteur lors d’une crue de fin d’automne, les rechercher spécifiquement peut être une bonne idée.