Reportage n°16 – Pêche des carnassiers sur la Sarthe (61)

Pour la dernière sortie de la saison, nous vous proposons de découvrir la Sarthe. Cette rivière sert de limite géographique entre le sud du département de l’Orne et celui de la Sarthe. Pour ne rien vous cacher, c’est la rivière sur laquelle j’ai fait mes premiers lancers de pêcheur au leurre.

En effet, classée en deuxième catégorie sur la partie qui nous concerne aujourd’hui, la rivière offre réellement de belles possibilités de pêche aux carnassiers. Les deux populations dominantes sont le brochet et la perche, le sandre se fait un peu plus rare depuis que la qualité de l’eau s’améliore. Mais rassurez-vous, les populations de perches et les brochets ont bien profité de ce changement. Des captures de silures, sont de plus en plus fréquentes, nous verrons comment va évoluer cette nouvelle espèce dans ce petit milieu.

Car ne nous trompons, pas avec  sa vingtaine de mètres de largeur et en moyenne 2m de profondeur, la Sarthe dans sa partie Ornaise, reste une petite rivière. Cependant la diversité des paysages et des écoulements ont de quoi combler les pêcheurs les plus exigeants.

Station 1 : Parc du Courbet – Alençon (61)

Nous débutons notre pêche en plein Alençon, rive droite en aval de l’hôpital sur l’AAPPMA de la Gaule Alençonnaise. Bien que non loin du centre-ville, nous allons pêcher dans la verdure du parc Courbet et dans celle de l’arboretum. La gelée matinale associée au brouillard ne nous réchauffe pas. Cependant, Manu et Benjamin touchent rapidement deux petits brochets. Le premier au leurre souple et l’autre au spinnerbait.

De mon côté, les touches de perches sont timides, mais au vu de la taille des poissons, je comprends mieux pourquoi. Au niveau de la confluence avec la Briante, je trouve quelques toutes petites perches, Manu reprend un petit brochet et nous manquons deux jolies touches. En redescendant, dans le milieu du parc, Benjamin touche une jolie perche sur un leurre métallique agrémenté d’une palette. Je lance mon petit leurre souple non loin et me retrouve aussi aux prises avec un beau poisson.

Nous réalisons un doublé de belles perchesLa Sarthe est ici bordée par de grands arbres, les racines, ainsi que les bordures des nombreux murets forment des postes de premier ordre. De même, les piles de pont sont à prospecter ainsi que la fosse qui se situe en aval de celles situées dans le lit. A la belle saison, les zones les moins profondes sont colonisées par des nénuphars, un autre type de post à ne pas manquer. Après un passage rapide dans l’arboretum et la prise de petites perches, il est temps pour nous de changer de lieu.

Station 2 : La Cusselière – Condé sur Sarthe (61)

Nous restons sur la même AAPPMA mais nous rendons cette fois en aval d’Alençon, juste sous Condé sur Sarthe. Au lieu-dit « la Cusselière ». La Sarthe, rencontre ici quelques affleurements rocheux que les sandres mais aussi, les brochets et les perches apprécient particulièrement. La rivière qui s’élargie un peu sur ce secteur, propose une alternance de grandes plaques de nénuphars et des parties rocheuses plus profondes avec un fond dur.

Ce n’est pas un secteur aussi productif en nombre de touche que le centre-ville, mais en revanche, la taille moyenne est plus élevée. Nous passons un moment à « gratter » entre les cailloux dans le but de vous montrer un joli sandre, mais en vain. L’eau claire n’étant pas la meilleure pour la recherche de ce dernier, nous passons notre chemin pour  tenter notre chance dans Mieuxé en amont du pont. En effet, devant le ponton aménagé pour les personnes à mobilité réduite, se trouve un excellent poste à sandre. Nous trouverons un pêcheur installé et par conséquent, nous décidons de partir directement pour les Alpes Mancelles.

Station 3 : Saint Céneri le Gérei (61)

La dernière destination nous amène dans le bourg de Saint Céneri le Gérei, qui passe pour être un des plus jolis villages de France, avec ses habitations en pierre de pays, ses petits restaurants et aussi ses ateliers d’artistes. Nous commençons en rive droite en amont du bourg. La rivière ici, est tout à fait différente, après une succession de courants entre de gros blocs rocheux, elle termine sa course dans un plat au milieu des nénuphars.

Les courants hébergent, des hotus, des barbeaux, des chevesnes, des perches ainsi que quelques truites. Ils sont excellents à pratiquer à la belle saison, que ce soit à la mouche, au lancer léger ou même au toc. Les surprises sont nombreuses. La partie aval, plus lente en revanche  est le refuge des brochets et des perches. N’hésitez pas à pêcher dans vos pieds contre les nombreuses racines qui se trouvent en bordure.

De gros blocs sont aussi dispersés dans le milieu de la rivière. Même si le risque d’accrochage est bien réel, il est judicieux de bien peigner ce type de cache.  Nous passons ensuite sur l’aval du bourg en rive droite sur  « le chemin des Gaulois » en aval du pont. En suivant le petit chemin de pierre qui longe la rivière, nous arrivons sur une « vasque » dans laquelle nous allons toucher une dizaine de belles perches, pour la plupart au leurre souple.  Les belles sont embusquées le long d’un muret sur la rive d’en face.

Benjamin va perdre un joli poisson avant de le voir, le frein du moulinet laissait pourtant présager une belle photo. La rivière décrit  ensuite un grand méandre qui entoure la chapelle. La rive extérieure est boisée avec de nombreux rochers dans l’eau, tandis que la rive droite en pente plus douce et bien souvent colonisé par les nénuphars. Malheureusement pour nous, il est déjà l’heure de rentrer et nous venons à peine d’entamer le méandre. Manu en profite tout de même pour rajouter 2 petites perches au compteur à l’aide d’un leurre souple expédié entre une plage et un tombant rocheux.

Les brochets pourtant bien présents sur l’ensemble des parcours se sont montrés timides, les très nombreuses feuilles qui dérivées ne nous ont certainement pas rendu service.

Nous reviendrons certainement sur cette rivière pour vous faire découvrir sa partie amont, qui réserve elle aussi de belles surprises.

Le matériel à prévoir :

Pour le brochet et le sandre :

Une canne spinning de  1,9m à 2,1m en 10-30gr de puissance est idéale pour les pêches au leurre souple. Pour les pêcheurs qui recherchent un peu plus le brochet, en particulier dans les nénuphards, une canne casting dans les mêmes longueurs mais avec une puissance supérieure est alors plus adaptée.

Au niveau des leurres, des spinnerbaits en 10 et 14gr, un ou deux poissons nageurs articulés peu plongeants ainsi que quelques jerkbaits de 10 à 15cm. Et vous êtes équipé en leurres durs. Pour les souples, des shads dans les tons chartreuse et naturel de 10 à 16cm plombés de 5 à 1Ogr vous permettent de faire le tour de bien des situations. Prévoyez quelques modèles de type écrevisse et grenouille qui fonctionnent toujours très bien sur les brochets mais aussi sur les sandres.

Pour ce qui est des perches, prévoir un ensemble spécifique n’est pas dénué de sens. Une petite canne spinning de 1,8m à 2,10m en 2-8gr ou en 5-15gr avec un moulinet taille 2000 garnit avec une tresse fine terminée par une pointe de fluoro en 18 ou 20 centièmes couvre l’ensemble des besoins. Quelques petites têtes plombées de 2gr à 5gr ainsi qu’un assortiment de petits shads et écrevisses, une poignée de petits poissons nageurs de type crankbait ainsi qu’une série de micro-spinners et autres cuillères tournantes et vous êtes équipé pour en découdre avec les belles zébrées de la Sarthe. Notez que cet ensemble peut également vous servir pour peigner les courants de ST Céneri.

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