Reportage n°23 -Pêche de la Truite – Udon (61)

Pour la seconde destination de l’année nous vous emmenons à la découverte des rivières et ruisseaux et de l’AAPPMA : le moulinet de Vieux-Pont dans l’Orne. 

 Bien que les cours d’eau soient de tailles modestes, c’était un plaisir pour nous de rendre visite à Gilles Leprieur, président de l’association ainsi que de Jean-Jacques Panis membre du bureau.

En effet, le dynamisme du bureau a permis de récupérer  5 kilomètres de parcours sur l’Udon et sur le Moulin Besnard un affluent de ce dernier.

Pour débuter la journée, nous constituons deux groupes.

Tandis que Manu et Camille (stagiaire à la FD 14) partent du Chatelier au leurre. Nous partons de Sainte Marie la Robert, au toc avec Benjamin. Les deux groupes doivent de rejoindre dans le milieu de ce parcours placé en  gestion patrimoniale.

La rivière fait ici entre 4 et 5 mètres de largeur.

La profondeur oscille entre 10 et 30cm sur les parties rapides et 80cm dans les méandres. Nous remontons en rive gauche, beaucoup moins boisée que celle d’en face ce qui permet de pratiquer aisément sur la plupart des postes.

Manu et Camille vont faire de même. Sur leur secteur, la vallée est un peu plus encaissée et les méandres plus nombreux et plus marqués. Ils seront un peu plus abrités que nous du vent, vraiment froid pour la saison.

Les eaux claires et basses et les températures vraiment fraîches ne vont pas nous aider sur le début de la partie de pêche. Les petits poissons vont céder petit à petit la place à des poissons un peu plus gros et surtout à des touches plus nombreuses. 

 Juste avant que les deux groupes ne se rencontrent Benjamin fait le plus gros poisson de ce début de matinée. Une truite d’environ 30 centimètres qui a craqué pour une teigne dans un courant lent et profond entre deux racines.

Malgré l’absence de touche dans les postes les plus jolis nous terminons avec une vingtaine de prises au toc. 

 L’équipe leurre a capturé plusieurs poissons également et nous confirme que l’activité augmente pour eux aussi depuis que les températures s’améliorent. Ils ont eu les touches uniquement sur des petits poissons nageurs.

Nous partons déguster nos pique-nique dans le bourg de Vieux-Pont et profitons de l’occasion pour y jeter quelques coups de leurre. Deux truitelles se laissent séduire  à l’aval du pont par le poisson nageur de Camille, une plus jolie lui fausse compagnie en fin de combat et plusieurs autres vont nous suivre sans se saisir des leurres.

Manu de son côté est remonté en amont de la retenue pour tenter un des brochets qui hante cette partie plus lente et profonde. Un poisson de 1,07m y a été capturé la saison dernière.

Après ce petit intermède, nous retournons sur l’Udon dans la partie située entre Vieux-Pont et le secteur du matin. Nous gardons les mêmes équipes et techniques mais échangeons caméraman et photographes. Damien nous accompagne tandis que Philippe filme les pêcheurs au leurre en pleine action. 

Nous allons pratiquer entre les lieux-dits  le Bois Hue et la Sorinière. Nous séparons le secteur en deux en plaçant une voiture au Bois au Brun. La rivière, un peu plus large que le matin est plus encaissée. En amont de la Sorinière, la hauteur d’eau est assez faible. La plupart des jolis postes abritent des poissons. Nous allons toucher quelques truites fario sauvages, des arc-en-ciel, quelques chevesnes ainsi que de nombreux vairons.

Sur ce début d’après-midi les truites suivent les leurres, en particulier les cuillères sans les attaquer franchement. Une fois que nous nous rencontrons à mi-parcours Benjamin et moi repartons de l’amont du parcours au Bois Hue, tandis que Manu et Camille repartent de la Sorinière à remonter.

Pas de chance pour eux ce secteur est vraiment difficile à pratiquer depuis le bord à cause de la végétation. Ils vont aller relativement vite mais toucher tout de même quelques poissons. Un peu plus tard en saison, cette portion sera un régal à pratiquer en remontant dans l’eau à l’ultra léger.Benjamin et moi remontons les jolis méandres en amont du Bois Hue, trouvons de jolis poissons actifs mais il s’agit la plupart du temps de poissons d’élevage.

Les rives sont boisées mais elles permettent cependant de pratiquer sur la majeure partie des postes. Ces derniers sont pour la plupart constitué par les racines d’aulnes. Les touches les plus franches ont lieu dans des veines d’eau centrales un peu fortes mais pas spécialement profondes. En bref, un joli secteur à pratiquer au toc ou au vairon avec une canne assez longue en début de saison et à l’ultra léger à partir de la mi-mai.

Pour clôturer cette sortie, nous nous rendons sur le Moulin Besnard au lieu-dit les Marais. Les deux équipes partent du même point pour découvrir ce cours d’eau de 3 à 4m de largeur. Il s’écoule dans le fond d’une plaine cultivée. Bien que les berges portent encore les stigmates d’un recalibrage en règle, le cours d’eau a repris peu à peu un profil plus naturel. 

Manu a échangé son poisson nageur pour un vairon. Les conditions sont propices à l’activité des jolis poissons, ciel bas, peu de vent et des températures clémentes. Sur le premier poste, un poisson de 30 cm craque pour ma teigne. Un peu plus loin c’est à Manu de prendre une jolie truite à son tour.

La partie amont du pont et assez monotone et ne livre que des petites. Dès que nous trouvons des postes un peu plus sympas, la taille augmente considérablement. Benjamin fait une magnifique fario de 37cm dans une fosse. Encore quelques poissons et il est temps de retrouver le deuxième groupe.

Manu a touché 4 jolis poissons sur son vairon et perdu une grosse dans les mêmes tailles que celle de Benjamin. C’est un peu avec regret que nous devons quitter nos amies les truites alors qu’elles sont enfin de sortie. D’autant plus que le linéaire restant est encore important. Sur le Moulin Besnard, seuls les deux derniers champs avant la confluence avec l’Udon sont en réserve.

Le matériel à prévoir :

En début de saison : une canne au toc de 3,9m minimum. Le moulinet peut être garnit en 16 ou 18 centièmes.Les bas de lignes seront en 14 par eaux claires et 16 par eaux teintées. La teigne a particulièrement bien fonctionné et le ver de terreau reste une valeur sûre.

Pour le vairon, une canne d’au moins 3,6m est indispensable pour pêcher un maximum de postes. Le corps de ligne en 18 ou 20 centièmes sera parfait.

A partir de la mi-mai, ces deux cours d’eau pratiqués en remontant dans l’eau avec des cuillères n°0 cuivrées et dorées et des petits poissons nageurs de 3 à 5cm réserveront de belles surprises aux pêcheurs adroits. La canne ne dépassera pas 1,8m pour une puissance de 2-8gr. Le moulinet sera garnit en 14 ou 16 centièmes.

GAËL

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