Reportage n°24 -Pêche des carnassiers – La Vire (50) 

Ce mardi 02 Juin 2015 est synonyme de première sortie carnassiers de la saison. Nous vous embarquons sur la Vire dans le département de la Manche au niveau de l’observatoire des Claies de Vire. Nous sommes ici sur l’AAPPMA des Pêcheurs à la ligne du Pays Saint -Lois adhérente à l’EGHO et qui loue le droit de pêche au Syndicat de la Vire et du Saint-Lois.

Pour ceux qui ne connaissent pas, la Fédération propose chaque année une visite de l’observatoire piscicole des Claies de Vire, les lundis et mercredi de mi-avril à mi-juin.

Nous avons choisi cette destination car elle possède une belle population de sandres et de brochets. Les poissons migrateurs tels que les saumons, truites de mer lamproies ainsi que les Aloses sont comptabilisés à cet endroit. C’est une année record pour les remontées d’Aloses comme en attestent les cadavres présents un peu partout sur la rivière. Rassurez-vous ce phénomène est tout à fait naturel, après la reproduction la totalité des géniteurs meurent. Alors avec plus de 8000 poissons comptabilisés cette année, des cadavres, il y en a !

En choisissant de nous y rendre début juin, nous espérions trouver des poissons actifs et réagissant bien sur les poissons nageurs tout en laissant aux sandres un peu de répit après la fraie.

Le site a la particularité d’être doté de mises à l’eau de part et d’autre du barrage. Celle située sur le bief amont est en béton avec une bonne pente, elle permet de mettre à l’eau facilement. Celle située en aval est moins pentue et constituée de cailloux.

Pour la matinée, nous séparons les biefs. Greg embarque Benjamin et Manu à la découverte du bief amont. La rivière large d’une grosse vingtaine de mètres est relativement canalisée sur cette partie. Les berges tombent assez rapidement sur le bord avec par endroits de jolies plaques de nénuphars et quelques aulnes sur la partie haute du secteur.

Pour trouver les sandres sur cette partie, il faut rechercher les fonds un peu plus durs. Les brochets peuvent être partout, tantôt dans les bords et souvent pour les plus jolis en pleine eau. Benjamin va rater un sandre au plomb assez rapidement et ensuite, seules quelques perches vont venir titiller les leurres.

Philippe, Damien et moi-même sommes chargés d’explorer la partie aval. La rivière est ici plus large, surplombée par des berges qui passent les 2m, elle méandre gentiment offrant des fonds variés de 1 à 5m avec une moyenne à 3,5m. On retrouve aussi les nénuphars mais également des gros blocs rocheux, vestiges des fours à chaux, d’anciens ponts et autres enrochements. Les arbres noyés et autres souches ne manquent pas.

A part une touche manquée et un brochet séduit par mon leurre souple, la matinée va également être calme pour nous. Nous profitons de la pause du midi pour faire le point. Le vent souffle toujours aussi fort (environ 60km/h), la température de l’eau a baissé de plus d’un degré depuis la veille et surtout l’eau s’est troublée considérablement. Autant dire que nous ne partons pas avec des conditions idéales.

Nous décidons de pêcher à nouveau la partie basse à deux bateaux en peignant les postes lentement. Bien que les touches soient rares, Philippe en manque une jolie alors que son leurre sort des nénuphars, je décroche une belle perche au bateau au moment de la lever.

Dans la foulée Benjamin en fait une plus petite sur la même zone. Un peu plus loin, mon leurre que je destinais au brochet se fait intercepter devant un arbre immergé. C’est un joli sandre qui s’est laissé tenter. La couleur sombre de ce poisson atteste qu’il était encore sur son nid il n’y a pas si longtemps.

La suite va être plus calme, Benjamin rate une petite touche et il est temps de rebrousser chemin. Nous avons pêché environ 3,5km sur les 9 de ce bief. Autant dire qu’il reste encore un bien joli parcours à découvrir. La plupart des touches ont eu lieu sur des leurres souples orange fluo. La température de l’eau (15 degrés) y est pour beaucoup. Je suis curieux d’aller tremper mes leurres sur ce secteur avec une eau à 20 degrés.

En effet, les profondeurs relativement modestes et les fonds variés offrent un terrain de jeu splendide pour celui qui aime pêcher au poisson nageur. Greg qui pêche ce bief signale des captures de brochets dépassant le mètre régulièrement.

Le matériel à prévoir :

Au niveau des cannes, une canne pour rechercher les perches à l’aide de petits poissons nageurs et autres petits leurres souples et à prévoir à partir du milieu de l’été.

Pour les sandres, des leurres souples et un assortiment de têtes plombées comprises entre 5 et 7gr couvrent la plupart des situations. Si vous comptez « gratter » un peu les montages texan sont à prévoir. Une canne spinning de 1,8m en 5-25gr de puissance équipée d’un moulinet en taille 2000 garnit avec une tresse en 10 ou 12 centièmes fera parfaitement l’affaire.

Pour les brochets, il est bon de prévoir une canne à tout faire. Une casting en 2m pour 20-50gr de puissance équipée avec une tresse en 18centième permet de pêcher au spinerbait les bordure, avec des poissons nageurs de taille raisonnable ainsi qu’avec des leurres souples avec gros mais peu plombés.

D’après Greg, les jolis brochets du secteur réagissent bien aux gros leurres. Il est envisageable de prévoir un ensemble dédié à cette technique.Une canne casting d’environ 190cm de longueur avec une puissance de 50-100gr couvre la plupart des besoins pour le Swimbait comme pour les gros Jerkbait.

Les poissons nageurs type lipless et crankbait sont à mon avis la meilleure solution pour ratisser large à la belle saison. Les crankbait  doivent évoluer entre 2 et 4m de profondeur, si les couleurs fluo ont donné de bons résultats lors de notre visite, il semble que l’eau s’éclaircisse en début d’été. Les tons naturels prendront alors certainement le dessus. L’eau a ensuite tendance à verdir, les fluos prendront alors de nouveau le dessus.

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