Reportage n°25 – Pêche des grands migrateurs – La Sée(50) 

NB: Désolé, mais vous ne verrez aucune vidéo de ce reportage, Manu et Philippe étaient en Atelier Pêche Nature dans le Calvados pendant tout ce mois de JUILLET.

Découverte de la Sée et de ses castillons.

Pour cette sortie estivale à la découverte de nos petits trésors de Basse-Normandie, nous vous emmenons à la découverte de la Sée dans le département de la Manche. Nous avions déjà visité cette rivière et sa voisine la Sélune à la recherche des saumons de printemps. Cette fois, c’est donc fin juillet que nous partons à la recherche des castillons, comprenez par là des saumons de moins de 70cm qui remontent en été. Les températures élevées des journées précédentes et les niveaux très bas ne jouent pas en notre faveur, mais que voulez-vous comme nous bloquons les dates de sorties plusieurs mois à l’avance, difficile de savoir ce que l’on va trouver…Quoi qu’il en soit, si vous y aller, il sera difficile de trouver de pires conditions.

Station n°1 : Pêche en amont de Tirepied

Pour cette sortie nous sommes seulement quatre : Damien, Greg, Benjamin et moi-même. Nous commençons la pêche en amont de la commune de Tirepied, territoire de l’AAPPMA La Truite de la Sée, AAPPMA réciprocitaire et adhérente EHGO. Sur ce secteur réservé au leurre et à la mouche à cette période de l’année, le fleuve large d’une petite dizaine de mètres s’écoule naturellement dans une alternance de méandres plus ou moins marqués.

Ses courbes donnent naissance à des fosses dans lesquelles les saumons vont stationner en attendant leur reproduction ou tout simplement les coups d’eau suivants avant de remonter sur la partie amont. La profondeur varie de 40 cm à un 1,5 m. Les fonds sont sableux dans les parties lentes et caillouteux dans les plus rapides. La végétation rivulaire, essentiellement constituée d’aulnes et de saules, ne facilite pas la pêche mais offre un ombrage et de nombreux postes.

Les arbres noyées et autres branches baignantes sont en effet des tenues de premier ordre pour nos salmonidés. Nous allons peigner méticuleusement à l’aide de poissons nageurs et de cuillères, toutes les sorties et entrées de fosses ainsi que l’ensemble des obstacles et veines d’eau un peu profondes qui longent souches et racines.

Quelques méandres plus loin c’est une truite de mer d’environ 40 cm que je vois remonter le long de la rive opposée. Le temps de la montrer à Greg et mon leurre part à sa rencontre. Tout comme le saumon, elle suit sur un mètre avant de disparaitre… La suite de la matinée va être plus calme. Une touche de fario pour Damien à la cuillère et il est temps de remonter aux voitures. Il faisait 10 degrés lors du début de pêche à 7h, il est maintenant 11h et on flirte avec les 25. Nous sommes bien contents d’enlever les vestes pour nous rendre sur le secteur suivant.

Station n°2 : Pêche sur le parcours mouche de Vernix

Nous arrivons sur le parcours mouche de Vernix quelques kilomètres en amont. Benjamin opte pour une pêche en nymphe tandis que je choisis la noyée. Nous nous séparons et cherchons des postes adaptés à nos techniques respectives. Je trouve le secteur magnifique. Il manque un peu de débit pour aborder convenablement l’ensemble du parcours en particulier les lignes droites, mais une chose est certaine, je reviendrai avec des débits un peu plus sérieux pour me faire plaisir.

La rivière conserve la même largueur, mais les arbres sont moins nombreux et des enrochements disposés en berges offrent des postes un peu différents pour les farios comme pour les saumons d’ailleurs.

Tandis que Benjamin jette son dévolue sur les derniers courants avant la partie un peu lente sur l’aval du secteur, je repère deux méandres qui vont m’occuper pendant une bonne heure. L’heure avancée et la chaleur ne favorisent pas l’activité des farios. Nous voyons quelques gobages par endroit mais rien de bien gros. D’autant plus qu’ils peuvent être l’œuvre des tacons, bien présents à cet endroit. Ils seront d’ailleurs les seuls à venir gouter les nymphes de Benjamin.

Dans le premier méandre, je vais tenter de faire passer mes mouches en profondeur sous un saule, mais une branche traitresse et invisible va m’en ravir trois avant que je ne renonce. Mais sachez que ce type de poste est excellent.

Le méandre suivant est parfait, une belle succession de souches le long de la berge creuse, des aulnes en couverture et un petit courant régulier avec une partie un peu plus profonde sur le milieu du méandre. Je reste sur la berge pour prospecter le début du poste et descend ensuite en pied de berge pour faciliter les roulés qui viennent poser ma mouche en douceur dans la bordure. C’est arrivé en fin de dérive alors que je strippe ma mouche qu’elle se fait intercepter ! La pire des situations. Peu de soie dehors, le tout en tension directe. Je ne retarde pas assez mon ferrage et termine avec une canne levée mais rien au bout ! Je change de mouche mais rien à faire. Il est manqué. Nous décidons de manger sur les tables du parking dans le bourg de Vernix et de le retenter après le repas. Mais j’ai manqué l’occasion.

Station n°3 : Pêche au lieu-dit des Pêcheries

Nous prenons ensuite la direction des Pêcheries, secteur sur lequel j’avais touché deux poissons lors de notre premier reportage. Situé à seulement quelques kilomètres en amont, ce secteur est un tout petit peu moins large que les deux autres mais avec une végétation plus dense sur les berges et un peu moins de bois noyés dans l’eau que sur le secteur de Tirepied. Une bonne maîtrise du lancer est tout de même recommandée.

Tout comme il est préférable de passer en rive gauche car le taureau rive droite n’avait pas spécialement l’air accueillant. Nous allons voir quelques chevesnes se balader, retourner deux truites farios sur nos gros leurres, mais pas la moindre trace de saumon. C’est à regret que nous rendons copie blanche. Une fois de plus nous avons encore eu l’opportunité de toucher un saumon français sur une de nos meilleures rivières.

Le matériel à prévoir :

Pour la pêche du saumon le pêcheur doit s’acquitter du timbre migrateur et avoir sur lui son carnet de capture, sa bague ainsi qu’un stylo.

Pour les pêcheurs au leurre prévoir : une canne de 3m ou 3,3m d’une puissance de 20-50gr équipée d’un moulinet en taille 4000 avec un frein fiable avec une tresse en 17 ou 20 centièmes. Pour les leurres des poissons nageurs de 5 et 7cm coulants dans les tons orangés, truite ou bleu sont parfaits. Des cuillères tournantes en taille 2 et 3 et votre boîte est prête. Vérifiez bien que les hameçons sont faits pour ce genre de poisson. Prévoir une épuisette avec un grand manche car les berges sont vraiment hautes par endroit. Une paire de botte fait parfaitement l’affaire car il est rare de descendre dans le cours d’eau.

Pour les pêcheurs à la mouche : pour ce type de pêche en été avec des débits faibles, j’avais opté pour une 9,6 pieds en soie de 6 équipée avec une soie intermédiaire de 7. Une 10 ou 11 pieds fera également l’affaire d’autant plus que sur la plupart des postes il est inutile de descendre dans l’eau. Pour les mouches, j’ai utilisé des mouches à saumon montées sur des doubles en taille 10. Comme les eaux sont couleur thé, j’ai opté pour des tons orange /noir, noir /argent et celle qui a eu la touche était orange /marron avec une gorge bleue. Pour la taille des bas de ligne, je laisse le soin à chacun de faire en fonction de la taille de sa mouche, de l’équipement choisi et du poste sur lequel vous avez jeté votre dévolue. Pour un ordre d’idée, les tailles entre 22 et 30 centièmes couvrent l’ensemble des situations.

Enfin quelle que soit la technique une bonne dose de patience et un soupçon de réussite sont nécessaires.

Gaël

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